Toute personne pratiquant l’excision viole les droits humains (ces droits s’appliquent à tous les êtres humains, qu’ils viennent d’Afrique, d’Australie, d’Asie, d’Amérique ou d’Europe, qu’ils soient hommes ou femmes, ou encore enfants, qu’ils soient riches ou pauvres et quelles que soient leurs croyances), en particulier le droit à l’intégrité physique (le droit de décider toi-même de ce que tu fais de ton corps et de la manière dont il doit être traité) ainsi qu’à la protection contre la violence envers les femmes et les jeunes filles. L’État a le devoir de protéger les jeunes filles et les femmes de l’excision et de leur offrir son aide.
En Allemagne, toute forme de mutilation des organes génitaux des femmes est interdite et condamnée au titre d’une agression physique grave (article 226a du code pénal).
Ne sont pas condamnés uniquement les personnes qui pratiquent l’excision, mais aussi les parents et la famille proche qui font exciser une jeune fille. Les jeunes filles qui vivent en Europe sont parfois excisées pendant les vacances qu’elles passent dans le pays d’origine de leurs parents ou dans un pays voisin. Il est probable que c’est un membre de la famille proche (la grand-mère ou une tante, par exemple) qui souhaite les faire exciser. Toute personne qui pratique l’excision à l’étranger ou l’a rendue possible est également condamnée. Toute personne qui contrevient à cette interdiction est condamnée à une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison ou peut perdre son droit de séjour, voire être expulsée. Ces peines s’appliquent pour toutes les formes d’excision.
Les parents sont responsables de la protection de leurs filles. S’ils n’assument pas cette responsabilité, les autorités correspondantes sont saisies et la garde peut leur être retirée, c’est-à-dire que des institutions publiques peuvent retirer les jeunes filles de leurs familles provisoirement ou durablement.
Les jeunes filles et les femmes concernées peuvent demander des dommages-intérêts de la part de la personne qui a pratiqué l’excision. En d’autres termes, cette personne doit te verser de l’argent pour la souffrance qu’elle t’a infligée.